Un trouble de l’oralité est un exemple de comportement d’autostimulation ou de « stimulation ». C’est l’instinctif chez les nourrissons, qui sont poussés par des réflexes biologiques de survie à chercher et à porter des objets à leur bouche. Satisfaire cet instinct leur procure un sentiment d’apaisement, de réconfort et de plaisir, ce qui les amène à associer cette sensation à la stimulation sensorielle (mettre quelque chose dans la bouche). Ils peuvent ainsi apprendre à rechercher cette sensation chaque fois qu’ils ont besoin de s’apaiser ou de réguler des émotions telles que l’anxiété, la peur ou l’ennui.
Au fur et à mesure que l’enfant grandit, il apprend de nouvelles façons de communiquer et de réguler ses émotions. Ils peuvent utiliser leurs mots pour dire à leurs adultes ce dont ils ont besoin, apprendre de nouvelles façons de gérer leurs émotions et utiliser leurs compétences motrices avancées pour interagir avec leur environnement de façon nouvelle et excitante. Durant cette période, les comportements oraux tendent à devenir moins fréquents. Cependant, si les enfants ont du mal à développer ces compétences, ils peuvent se rabattre sur des troubles de l’oralité familiers pour répondre à leurs besoins. Ce phénomène est particulièrement fréquent chez les enfants souffrant d’un retard de développement, mais tout enfant stressé ou anxieux peut de temps en temps revenir à des troubles de l’oralité.